Où sont les citoyens européens ?

Pour le moment il est difficile de savoir ce qui va se passer. Est-ce que quelqu’un peut seulement imaginer ce qui va arriver ? Apparemment, les députés britanniques n’ont pas une idée très claire de ce qu’ils veulent. Et ce sont eux qui auront le mot de la fin, quoi que dise Theresa May.

En ce moment, on voit les leaders européens qui débattent de la durée de l’extension à l’Article 50 qu’ils vont accorder au RU. S’ils lui en accordent une.

Les citoyens Européens sont devant ce cirque. Peut-être que nous nous contentons de regarder. Ou que nous rions . Ou que nous pleurons. A moins que nous nous posions des questions. Dans tous les cas, nous sommes les spectateurs de notre propre histoire. Qui va nous affecter. Puisque cela va toucher l’Europe. Et personne ne parle de ça.

Que se passera-t-il si le RU s’en va ? En dehors des questions économiques et logistiques qui vont surgir ? Que se passera-t-il si’il y a un nouveau référendum au RU et que les Remaineurs obtiennent la majorité ? A moins que les Brexiteurs ne l’emportent une nouvelle fois ?

Apparemment, il est impossible de savoir ce que nous voudrions qu’il arrive demain. Par conséquent, parler du mois ou de l’année qui viennent semble être ridicule. Cependant cela nous permettrait sans doute de mieux peser les décisions qu’on va devoir prendre si nous avions une idée du futur qu’on veut construire.

Le fait est qu’on peut difficilement prétendre aujourd’hui que les britanniques n’ont pas opté pour le Brexit. Ils l’ont fait. Nous devons le reconnaitre. Si nous l’ignorions, le RU pourrait mettre à mal l’UE. Mais nous devrions avoir à l’esprit dès à présent qu’ils vont demander à revenir. Au bout du compte. Probablement très vite. Qu’allons-nous leur répondre ? Auront-ils le même statut et la même position à part qui était la leur au sein de l’UE ? Auront-ils la possibilité de bloquer ou de freiner l’UE dans ses initiatives dans les domaines de la défense, de la protection sociale et de la fiscalité ?

Si nous savions où nous voulons aller, ce serait plus simple de voir comment nous devrions réagir face au Brexit.

Comment sortir de l’impasse ?

Dès le départ, toute cette histoire est incroyable.
La peur mène à prendre de mauvaises décisions : avec le Brexit, le RU est en danger. Son économie, ses liens culturels, état d’esprit libre et impertinent, son unité et son système politique sont menacés.

Depuis le référendum du Brexit, il apparaît qu’il est impossible de quitter l’UE sans dommages.

Et le comportement des députés brittaniques reflète cela. Ils soivent trouver une solution qui n’existe pas. Par conséquent, ils répètent qu’ils ne veulent pas du deal que Theresa May a négocié avec Brexelles. Il n’y a pas de bon deal possible.

Dès lors qu’un no-deal serait une issue catastrophique, comment se fait-il que la révocation de l’Article 50 ne s’impose pas comme étant une façon raisonnable de sortir de l’impasse ?

Révocation

La Cour de l’Union Européenne de Justice a statué le 10 décembre 2018 : le Royaume Uni peut révoquer notification de l’article 50 unilatéralement. L’objet de cette révocation étant de « confirmer l’appartenance de cet État membre à l’Union européenne dans des termes inchangés quant à son statut d’État membre, ladite révocation mettant fin à la procédure de retrait.« 

Ce qui signifie ? Le RU resterait un membre de l’U.E. Mais reviendrait-on à la situation de 2016 ? Le RU serait un membre comme les autres ? Rejoindra-t-il la zone Euro ?

Et Theresa May pourra révoquer l’Article en le notifiant « par un écrit adressé au Conseil européen, après que [le RU] a pris la décision de révocation conformément à ses règles constitutionnelles ? Quelles sont ces règles ? Il y a une pétition rassemblant près de 750.000 signatures demandant la révocation. Et maintenant ?